Comme vous le savez sûrement, la vaste majorité des arts « martiaux » modernes sont en réalité devenus des « sports » et n’ont plus rien à voir avec un « art martial ». Il s’agit d’activités où les participants se mesurent à d’autres dans le but de l’emporter et de gagner une médaille ou un trophée dans le cadre d’une activité où l’on a éliminé la majorité des techniques comportant des risques de blessures (et où on néglige également toutes les techniques qui ne permettent pas de gagner un prix dans l’immédiat). Ceci n’est pas notre cas. Ce que nous enseignons est véritablement un « art martial » et donc très efficace à bien des points de vue pour se défendre, sans nécessairement « détruire » l’attaquant pour autant (donc très différent des techniques d’autodéfenses habituelles). Je parle évidemment des pratiquants ayant atteint un niveau très avancé. Aussi, comme il s’agit vraiment d’un « art », il faut avoir de nombreuses années d’expérience pour y incorporer toutes la finesse nécessaire.
Il va sans dire qu’un tel niveau de maîtrise a des répercussions positives indéniables sur notre attitude et notre qualité de vie en tant qu’être humain puisque nous recherchons l’équilibre et l’harmonie en toute chose.
Outre les précautions que nous prenons pour réduire les risques de blessures, voici quelques conditions sine qua non qui sont de la responsabilité du pratiquant:
Nota– Par exemple, sans les deux conditions qui précèdent, il serait très facile de blesser un non-initié en lui faisant une projection dangereuse.
Comme vous pouvez le constater, s’il est difficile d’amener un adulte à délaisser ainsi l’orgueil et l’égo pour en arriver à vivre en harmonie avec les autres, c’est à plus forte raison le cas d’un adolescent. Mais nous n’avons rien contre si le parent s’engage à assumer tous les risques inhérents à la pratique de notre art mais aussi, en ce qui concerne le comportement de son enfant envers les personnes qu’il fréquente à l’école ou ailleurs. L’autre condition, c’est qu’il ou elle participe au cours en tout temps avec son enfant. Cet engagement doit être pris par écrit au moment de l’inscription.
Même si ce qui précède porte sur les adolescents, il peut également constituer un rappel important à nos participants adultes qui constituent la vaste majorité de nos élèves.
Adrien Breton, Shihan
Membre du conseil de direction de la fédération des Arts martiaux traditionnels du Canada et représentant provincial pour le ju-jitsu traditionnel
/ Member of the Board of Directors for the Traditional Martial Arts Federation & Provincial Representative for traditional ju-jitsu